Aujourd'hui, c'est un autre exam, bien à part, que j'ai passé. Celui du Code de la Route.

 

Il y a eu ces mois d'entraînement, devant un écran et quarante questions parfois tordues, boîtier ou feuille et stylo à la main. Ces mois qui, certes, apprennent, mais dégoûtent aussi, comme c'est rarement possible. Une sorte de lassitude, d'énervement aussi parfois, face à ces fautes récurrentes, ces après midi bouffée pour un truc si bête ... Et, enfin, la série de 3 fautes arrive ... avant de retomber à 10. Après un report, la date est là. Ca stresse, ça booste aussi, un peu. Les révisions prennent la tête et le temps, on se sent moins dispo. Le soir, on stresse, certes. Perso, j'ai très bien dormi, c'est d'ailleurs étrange -peut-être est-ce à cause de cette rentrée qui m'a tout simplement décalquée-.  Par contre, le matin, impossible d'avaler autre chose que trois grains de raisin, et puis, les mains tremblent, on fait tomber des trucs.

 

Et puis, on m'a déposée devant le bâtiment. Je me croyais seule, mais non; Voir une tête connue rassérène comme je ne croyais plus ça possible. Et puis, après quelques minutes de conversation à l'apparence paisible mais en réalité très nerveuse, on est convoqué à entrer. Et là, un vertige, la tête tourne un peu. Je suis allée m'asseoir un peu machinalement. J’ai écouté les consignes d'une oreille un eu distraire. J'ai appuyé sur les boutons sans être vraiment sûre, le ventre tordu. Des frissons me parcouraient sans cesse, j'avais si froid que même mon sac me semblait tiède. Puis, la fin est arrivée. Les autres se faisaient appeler. Des gens l'nt eu. Une fille que je connaissais l'a loupé. Deux filles de mon auto école l'ont loupé, et le stress est monté, plus encore qu'avant, intraitable, jusqu'à me faire trembler comme une feuille sous le vent d'automne. Puis, mon no a été appelé. L'examinateur m'a pris le boîtier, l'a mis dans son compartiment. Un bruit mécanique est apparu, tandis que le ticket était imprimé. Puis, il m'a souri.

 

"C'est bon."

 

Et à partir de ce moment là, tout a basculé, comme si le sang se remettait soudain à circuler normalement en moi. Comme si, d'un cop, de revivais. J'ai pris mon dossier, je suis sortie; Je l'ai donné à mon moniteur, sourire euphorique aux lèvres. J'ai à peine entendu ses recommandations pour la suite tant j'étais soulagée de l'avoir eu, là, comme ça, du premier coup, et de ne plus avoir à subir des longs après-midi coincée dans une salle. J'ai attendu celle avec qui j'avais bavardé, qui, malheureusement, n'a pas eu autant de chance que moi, avant de partir; Ma joie débordait, et déborde encore. C'est bon de se sentir soulagé.

 

Retour à l'accueil